L’utilisation d’appareils auditifs ou d’implants cochléaires est suggérée comme une option de traitement pour les personnes affectées par divers degrés de déficience auditive. L’article suivant fournit des informations sur leur fonctionnement et sur la manière de décider entre un implant cochléaire et une prothèse auditive.
Selon eux trois enfants sur 1 000 naissent sourds ou malentendants, et 47 % des adultes âgés de 75 ans et plus sont affectés par une déficience auditive
Les appareils auditifs sont généralement utilisés pour les enfants de moins de 18 ans.
Les aides auditives constituent généralement le traitement de première intention pour les déficiences auditives légères à modérées. Il faut noter que l’option de traitement pourrait varier, selon le degré de la perte auditive. La perte auditive pourrait être partielle ou totale. Elle peut affecter une ou deux oreilles. Parfois, la personne affectée peut entendre des sons faibles ou étouffés, et peut avoir des difficultés à comprendre ce que disent les autres. Cela se produit en cas de perte auditive de transmission dans laquelle l’oreille externe ou l’oreille moyenne est affectée.
La perte auditive neurosensorielle se produit en raison d’une atteinte de l’oreille interne ou des voies nerveuses reliant l’oreille interne au cerveau. Bien que la qualité de vie des personnes affectées par une perte auditive légère ou modérée puisse être améliorée à l’aide d’appareils auditifs, les implants cochléaires pourraient être recommandés lorsque le bénéfice d’un appareil auditif a été minime. Cet article fournit des informations sur le fonctionnement de ces appareils.
Implant cochléaire vs. prothèse auditive
Pour pouvoir décider entre un implant cochléaire et une prothèse auditive, et savoir pourquoi l’un de ces dispositifs émerge comme une meilleure option dans certains cas, il faut comprendre comment ceux-ci fonctionnent. Il faut noter qu’aucun de ces dispositifs n’a la capacité de guérir la perte auditive.
Fonctionnement des implants cochléaires et des aides auditives
Les composants d’un appareil auditif comprennent un microphone, un amplificateur et un haut-parleur.
➞ Le microphone capte le son, en convertissant les ondes sonores en signaux électriques ou numériques.
➞ Les signaux sont ensuite envoyés à l’amplificateur.
➞ Les sons sont alors amplifiés et envoyés par le haut-parleur à l’oreille.
Selon leur emplacement, les appareils auditifs sont classés en appareils intra-auriculaires (ITE), intra-canal (ITC), contour d’oreille (BTE) et complètement intra-canal (CIC). La technologie de traitement ou d’amplification du son est différente dans le cas des appareils auditifs analogiques et numériques.
Les appareils auditifs numériques, de plus en plus populaires, convertissent les ondes sonores en signaux numériques et effectuent des ajustements en fonction des besoins de l’utilisateur. Les signaux sont ensuite convertis en son, et envoyés à l’oreille par le biais du haut-parleur. Les prothèses auditives numériques sont connues pour réduire le bruit de fond
Les aides auditives numériques sont connues pour réduire le bruit de fond.
Un implant cochléaire est un petit dispositif électronique qui peut être implanté chirurgicalement pour faciliter l’audition des personnes touchées par une perte auditive sévère à profonde. La partie externe de ce dispositif est constituée d’un microphone, d’un processeur de son/parole et d’un émetteur.
➞ Le microphone capte les signaux sonores de l’environnement, et les envoie au processeur sonore.
➞ Le processeur sonore met les signaux sonores sous forme numérique, et les envoie à l’émetteur, qui à son tour envoie les signaux au récepteur/stimulateur.
➞ Le récepteur convertit les signaux en impulsions électriques, envoyant les impulsions au groupe d’électrodes placées dans l’oreille interne, fournissant une stimulation électrique directe au nerf auditif, qui envoie un signal au cerveau.
➞ Le cerveau reconnaît ces signaux comme étant des sons.
Degré de perte auditive
Bien que la perte auditive puisse être présente à la naissance, elle peut être acquise à la suite d’un traumatisme, d’une exposition au bruit, d’une presbyacousie (perte auditive liée à l’âge), de la maladie de Ménière, d’une méningite, de la prise de médicaments ototoxiques, etc. La perte auditive se mesure en décibels (dBs). Le tableau suivant donne la fourchette de perte auditive pour différents degrés de perte auditive.
Décider entre un implant cochléaire et une aide auditive
La plupart des sons de la parole pourraient être audibles pour les personnes affectées par une perte auditive normale lorsqu’il n’y a pas de bruit, mais les personnes affectées par une perte auditive légère peuvent manquer des mots en présence d’un bruit de fond.
Les aides auditives sont souvent nécessaires pour les personnes affectées par une perte auditive modérée. Les personnes affectées par une perte auditive légère ou modérée ont des difficultés à entendre les sons doux en raison des dommages subis par les cellules ciliées externes de la cochlée. Les aides auditives peuvent amplifier ces sons, et peuvent s’avérer utiles. Voici les avantages de l’utilisation des appareils auditifs.
➞ Avec les progrès de la technologie, il est possible de trier les différentes fréquences, et de fournir une amplification à une gamme de sons donnée, selon le degré de perte auditive.
➞ Les appareils auditifs n’ont pas besoin d’être implantés chirurgicalement.
➞ Ils sont faciles à entretenir et le coût des réparations est moindre.
➞ L’utilisateur a également la possibilité d’essayer différents appareils pour trouver celui qui fonctionne le mieux.
➞ L’appareil peut être changé au fur et à mesure qu’une nouvelle technologie plus performante est introduite.
Cependant, les appareils auditifs peuvent ne pas vraiment fonctionner pour les personnes atteintes d’une perte auditive neurosensorielle sévère à profonde, dans laquelle les cellules ciliées de la cochlée sont très peu nombreuses, endommagées ou mal réparties. Après tout, la tâche d’envoyer les signaux aux nerfs auditifs est toujours assurée par les cellules ciliées de la cochlée. Les problèmes courants qui leur sont associés sont le larsen acoustique ou les bourdonnements, les problèmes liés à l’embout auriculaire et la difficulté à entendre les sons dans la gamme des hautes fréquences.
Les implants cochléaires sont recommandés pour les personnes affectées par une perte auditive neurosensorielle sévère à profonde, mais ils ne sont envisagés qu’après des essais d’appareils auditifs. La perte auditive neurosensorielle est caractérisée par des lésions des cellules ciliées externes et internes de la cochlée. Les cellules ciliées internes trient et transmettent diverses fréquences de sons, tandis que la transmission des sons doux est assurée par les cellules ciliées externes
Les cellules ciliées internes sont les cellules ciliées externes.
Lorsque ces cellules ciliées sont endommagées, la différenciation des sons de différentes fréquences ou hauteurs devient difficile. Les personnes touchées peuvent tirer un bénéfice limité des appareils auditifs car ces dispositifs ne font qu’amplifier le son et l’utilisateur peut ne pas être en mesure de comprendre ce que son interlocuteur dit en raison de la distorsion. Les implants cochléaires sont considérés comme une meilleure alternative car ils contournent les cellules ciliées endommagées de la cochlée, stimulant directement le nerf auditif.
L’utilité d’un implant se révélera variable, en fonction de certains facteurs
➞ La durée et la gravité de la perte auditive peuvent certainement affecter le résultat.
➞ L’utilisateur peut mettre un certain temps à s’adapter à l’audition des sons. La cartographie ou le réglage du processeur vocal doit également être effectué par des audiologistes qualifiés.
➞ On a observé que les patients plus jeunes s’en sortent mieux que les personnes âgées qui ont été affectées par une perte auditive pendant une longue période.
➞ Il peut aider les enfants affectés à entendre les conversations et d’autres sons de l’environnement, ce qui les aide à apprendre la langue parlée.
➞ Il pourrait même rendre les conversations téléphoniques possibles.
➞ Plus l’implant est utilisé tôt après l’apparition de la perte auditive, plus il serait efficace.
➞ La santé de la cochlée, la capacité de l’utilisateur à apprendre et à communiquer, la durée d’utilisation de l’implant, la profondeur à laquelle l’implant est inséré dans la cochlée, le type d’électrode implantée et la méthode de traitement du signal, etc, sont quelques-uns des facteurs qui affectent le résultat.
En dehors des risques liés à la chirurgie, les inconvénients comprennent la perte de l’audition résiduelle, les problèmes en cas d’endommagement de l’implant, la nécessité d’éviter le contact avec des matériaux générateurs d’électricité statique ou l’environnement électronique, la nécessité d’éviter les activités susceptibles de provoquer un impact près de l’oreille, les problèmes de programmation, etc.
En conclusion, la viabilité des appareils auditifs ou des implants cochléaires comme options de traitement dépendrait du degré de perte auditive. Les deux s’accompagnent d’un ensemble d’avantages et d’inconvénients. Bien que les implants cochléaires facilitent l’audition des hautes fréquences, la capacité d’entendre les fréquences plus basses est déterminée par la profondeur d’insertion du réseau d’électrodes
Pour ce qui est de l’audition, les implants cochléaires ne sont pas une solution de rechange.
Lorsqu’il s’agit de la capacité à entendre les fréquences plus basses qui sont inférieures à 250 Hz, les aides auditives sont susceptibles de mieux fonctionner que ces implants. Cependant, les personnes affectées par une perte auditive sévère à profonde sont plus susceptibles de bénéficier de l’utilisation d’implants. Pour cette raison, les personnes affectées par une perte auditive profonde dans les deux oreilles sont encouragées à utiliser un implant dans une oreille, et une aide auditive dans l’autre.
Disclaimer : Les informations fournies dans cet article ont pour seul but d’éduquer le lecteur. Elles ne sont pas destinées à se substituer à l’avis d’un expert médical.
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