Vous connaissez sûrement le récit biblique d’Adam et Ève, n’est-ce pas ? Un homme, une femme, un serpent, et un fruit défendu. Une simple histoire qui a traversé les siècles et marqué l’imaginaire collectif. Pourtant, cette interprétation courante fait l’objet de bien des malentendus et erreurs. Aujourd’hui, nous allons explorer l’histoire de la création selon la Genèse, et celle d’Adam et Ève dans le Jardin d’Éden. Nous analyserons les éléments qui ont participé à la construction de cette image erronée en lien avec le fruit de l’arbre défendu.
L’origine du mythe : le livre de la Genèse
Le livre de la Genèse, premier livre de la Bible, débute avec les récits de la création du monde par Dieu. Ces récits incluent la création du premier homme, Adam, et de la première femme, Ève. Initialement, ces deux êtres humains vivaient dans le Jardin d’Éden, un lieu paradisiaque créé spécialement pour eux.
Dans ce jardin, Dieu avait planté divers arbres, dont l’arbre de la connaissance du bien et du mal et l’arbre de vie. Il leur avait permis de manger les fruits de tous les arbres, à l’exception du fruit de l’arbre de la connaissance. Le Seigneur Dieu a défendu à Adam et Ève de manger ce fruit, sous peine de mort.
Le serpent, la tentation et le péché originel
Un serpent, plus rusé que tous les animaux des champs, convainc Ève de manger le fruit défendu. Après avoir mangé, elle en donne également à Adam, qui accepte et consomme le fruit. Immédiatement, ils prennent conscience de leur nudité et se cachent quand ils entendent Dieu se promener dans le jardin.
Quand Dieu découvre leur désobéissance, il maudit le serpent et chasse Adam et Ève du Jardin d’Éden. Ils sont condamnés à une vie de travail et de souffrance, marquant le début du péché originel.
La pomme, un fruit mal compris
La question qui se pose alors est la suivante : d’où vient l’image de la pomme comme étant le fruit défendu ? En réalité, la Bible ne mentionne pas quel est le fruit de l’arbre de la connaissance. Cette représentation de la pomme est une erreur qui s’est propagée à travers les siècles.
L’erreur viendrait d’une traduction du texte biblique en latin au XIIE siècle. En effet, le mot latin « malus« , signifie à la fois « pomme » et « mal ». Cette confusion aurait conduit à associer le fruit défendu à la pomme. Ainsi, la pomme est devenue le symbole de la tentation et du péché.
Le récit d’Adam et Ève dans le Coran
Il est intéressant de noter que le récit d’Adam et Ève se retrouve aussi dans le Coran, le livre sacré de l’Islam. Dans ce récit, Adam et Ève sont également tentés par un serpent qui les incite à manger le fruit de l’arbre défendu. Cependant, là aussi, le type de fruit n’est pas spécifié.
Tout au long de l’histoire, la représentation de la pomme comme fruit défendu a été largement répandue dans l’art, la littérature et la culture populaire. Cette image est si ancrée dans notre conscience collective qu’il est difficile de la dissocier de l’histoire d’Adam et Ève.
Pourtant, il est important de se rappeler que cette association est le fruit d’une erreur de traduction. Le véritable fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal reste un mystère. C’est un rappel que notre compréhension des textes anciens est souvent influencée par nos croyances et nos interprétations.
En fin de compte, l’histoire d’Adam et Ève est plus qu’une simple histoire de tentation et de désobéissance. C’est un récit qui aborde des questions complexes sur la nature humaine, la responsabilité et les conséquences de nos actions.
Alors la prochaine fois que vous entendrez parler de la pomme d’Adam et Ève, souvenez-vous : ce n’est pas le fruit qui compte, mais le message derrière l’histoire.
COMMENTAIRES